Cultures et traditions

Très diversifié dans ses mœurs et coutumes, dans ses chants et danses, dans ses contes et rythmes musicaux, le Togo est, sans nul doute, une véritable mine de valeurs culturelles authentiques. Appréciez la diversité et la beauté d’un folklore dont chaque région offre, lors de grandes manifestations, de spectaculaires démonstrations de chants et danses que la pratique d’une tradition séculaire a su garder à l’abri de toute dégradation.



Danse traditionnelle

1. LE FOLKLORE

a) Région Maritime

Aného, capitale du peuple Guen possède un de ces folklores qu’on ne trouve nulle part ailleurs : Adjogbo, Gbékon, deux danses à l’accoutrement et aux figures fort originales ont été classées au second rang lors du 1er Festival mondial des Arts nègres à Dakar. La danse royale Djokoto 7 est une danse que l’on ne pratique que rarement, à l’occasion des cérémonies particulièrement riches en couleurs. Le pays des Guens recèle de nombreuses autres danses pittoresques.
La région maritime comprend aussi les Ewé installés en partie dans le Kloto (région des plateaux). La variété et la beauté des danses Ewe sont saisissantes et fortes en émotion. Adehoun, danse des chasseurs pendant laquelle les danseurs entrent en transe, est rythmée par des tambours dont on dit que le cuir est de peau humaine. Le rythme fébrile de cette musique ensorcelante fait vibrer l’âme.
En revanche, Akpéssè, danse de réjouissances populaires au rythme chaud et gai est extrêmement facile à exécuter, et ne demande aucune leçon préalable.

b) Région des Plateaux

 Cette région n’échappe pas à la monarque des groupes ethniques. C’est le fief des peuples Akposso et Akébou connus pour le charme de leurs chansons mélodieuses et de leurs danses très risquées. A Atakpamé, la danse Tchébé exécutée sur des échasses parfois hautes de cinq mètres articule des mouvements rythmiques aériens, et cela dans une atmosphère musicale envoûtante. Les rumeurs disent qu’on ne quitte pas cette danse sans avoir formé un nouveau couple.
La région des Plateaux recèle des genres musicaux pour tous les goûts. Une des plus belles de toutes les musiques de la région est celle du lithopone. Ces sons sont exécutés sur des claviers de pierres dont les musiciens togolais connaissent seuls les secrets et l’art.

c) Région Centrale


Cotocoli
Les Cotocoli ont compris très tôt la puissance de la louange, mais de la louange sublimée à l’aide des flûtes appelées "Foyissi" et non celle proférée par la bouche qui ne se prive d’aucune occasion de dire des mensonges et des grossièretés. La mélodie est très belle, surtout quand le griot, cet homme à la fois craint et admiré, est de la partie.
En pays Cotocoli ; il y a aussi le Lawa, danse de réjouissances populaires dont la chorégraphie évoque des scènes d’accouplement.
Chez les Bassar, des jeunes filles aux seins nus dansent la danse des vierges appelée "Abalé".

d) Régions de la Kara et des Savanes

En pays Kabyè, comme chez les Losso et les Moba, les traditions sont restées intactes, comme la danse Idjombé à Pagouda (danse de circoncis, concerne les hommes de 20 à 25 ans) et la danse Kpatcha à Landa et à Kétao .
La danse Habyè ou danse de purification chez les Kabyè mérite d’être vue. Certains danseurs mangent les serpents vivants, les crapauds, caméléons, etc... . Toutes ces danses ont lieu tous les cinq ans dans la région.
La danse des Kondi de Dapaong, appelée aussi danse des circoncis des Moba, est l’une des plus importantes de la région.

2. L’ARTISANAT

Celui-ci est caractérisé par le tissage, la céramique, la poterie, la vannerie, la sculpture, la pyrogravure, le batik. Les artisans togolais utilisent des matériaux locaux simples tels que bois, fibre, argile, peau, etc... pour produire des objets d’art authentiques et de grande valeur.

a) Région Maritime

A Lomé, l’artisanat dans le paysage urbain surprend. Aux abords du grand marché et dans les quartiers populaires de la capitale, le travail se fait au bord de la rue : artisans installés sur les trottoirs à l’ombre des arbres, échoppes de cordonniers, de bijoutiers, signalées par quelque sandale ou bijou accroché à la porte en bois.... ateliers de tailleurs, de menuiserie, baraques abritant un horloger, un coiffeur ou un sculpteur.
Ailleurs dans la région maritime, à Assahoun, sur l’axe routier Lomé-Palimé, le centre de tissage d’Assahoun offre des pagnes richement colorés du plus bel effet avec des motifs géométriques en rectangle et en losange. A Kouvé (dans le Yoto), l’habileté des potières dans l’art de la poterie a fait de cette localité un gros centre de ravitaillement en articles variés de poterie.

b) Région des Plateaux

Le centre artisanal de Kloto a introduit dans le tissage, la technique du macramé. A côté de cette nouvelle technique, des jeunes filles fabriquent à l’aide de cordes naturelles des sacs, des ceintures, des abat-jours, des nappes et des chemises de haute qualité.
La section poterie-céramique fabrique et vend un grand choix de vases, de cendriers, de bols, etc.
Les artistes du batik au centre artisanal de Palimé ont su associer admirablement cette nouvelle technique venue d’Indonésie au style artistique togolais. 

Atelier de poterie, centre artisanale de Kpalimé

 c) Régions Centrale et de la Kara

Les artisans de Tchamba produisent des nattes de décoration, très colorées et ornées de motifs en losange ou en triangle à partir des ramures de palme. La pyrogravure se développe à l'exemple des calebasses richement décorés, pleins ou ajourés.

d) Région des Savanes

A Koumongou (préfecture de l’Oti) se trouvent de belles marmites et de magnifiques jarres.

3. COUTUMES ET RELIGIONS

Les religions traditionnelles, appelées communément animisme, sont pratiquées dans toutes les régions. Elles reposent sur une conception polythéiste de l’univers. Ce panthéisme est composé de divinités diverses appelées Vaudou.

a) Le culte des ancêtres

Les ancêtres morts peuvent encore manifester leur courroux ; le sang de la chèvre, du mouton, des poulets est réclamé pour apaiser leur colère. Chez les Konkomba, par exemple, on trouve à l’entrée de chaque maison des "fétiches" dédiés à la mémoire des ancêtres et des sacrifices périodiques faits pour s’assurer leur protection.

  b) Le culte vaudou

C’est le culte des grands esprits, comme Hébiosso et Dan qui sont à la fois des forces naturelles et des intermédiaires entre Dieu et les hommes. Les adeptes habitent des couvents où ils exercent une langue tenue secrète aux non-initiés et acquièrent de nouvelles habitudes. Le phénomène de possession est au cœur même du Vaudou. Cette possession est une communion parfaite entre l’adepte et le Vaudou.

c) Les cultes d'initiation

Les rites marquent le passage de l’individu d’une classe à une autre, ce qui lui confère un degré d’intégration plus grande au sein de la communauté.
 Chez les Kabyè :
On pratique l’initiation de l’ "Akpénou" pour la jeune fille et l’ "Evalou" pour le jeune garçon.
 Chez les Moba :
Le Kondi pour les garçons ; aux environs de 15 ans, les jeunes se retirent dans la brousse où ils passent le temps nécessaire pour apprendre à danser, à chanter, à conter, à recevoir des informations sur la sexualité, etc.

CALENDRIERS DES FÊTES TRADITIONNELLES ET NATIONALES

Au Togo plus qu’ailleurs en Afrique de l’Ouest, le passé est intimement lié au présent.
Les coutumes et les traditions sont partout vivaces à côté des religions importées. Des fêtes et des cérémonies ethniques innombrables rythment la vie et donnent lieu à des manifestations vivantes et colorées qui sont l'occasion d’apprécier les valeurs culturelles du pays.

FÊTES TRADITIONNELLES

- Janvier : Kamaka - Dête traditionnelle des Tem d’Assoli
- Février : Tislim- Lifoni Oboudam - Fête des moissons dans la Kéran
- Mars : Gadao - Fête des moissons des Tém de Tchaoudjo
- Avril : Kurubi - Fête réligieuse des jeunes filles de l’Oti
- Juillet :Evala - Fête d’initiation - lutte en pays Kabyè (mi- juillet).
- Akpema - Fête d’initiation des jeunes filles en pays Kabyè (fin juillet).
- Août : Kpessosso - Fête du Nouvel An des Guins (2ème quinzaine d’août).
- Ayizan - Fête du haricot dans le Zio (1ère quinzaine d’août). Dzawuwu- Za, Fête des moissons des Ewé.
- Hogbeza - Fête traditionnelle des Ewé de Yoto.
- Sintou- Djandjaagou - Fête des Nawdeba et Lamba de Doufelgou.
- Odon- Tsu - Fête des moissons dans l’Ogou.
- Kilikpo - Fête des moissons à Tchamba.
- Septembre : Agbogbozan - Fête de la diaspora Ewé à Notsé (1er jeudi de septembre).
- D’pontr - Fête des ignames en pays Bassar (1ère semaine de septembre).
- Adzinuka- za, Fête des moissons à Vogan
- Epe- Ekpe, Fête du Nouvel An des Guen à Aného
- Novembre : Sinkaring - Fête d’initiation des Kabyè de la Binah.
- Décembre : Kamou - Fête des moissons en pays Kabyè
- Habyè - La danse Habyè ou danse de purification en pays Kabyè a lieu tous les cinq ans 
- Ovazu - Fête des moissons en pays Akposso- Akébou.
- Tingban- Pab, Fête des moissons des Moba de Tône.


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