Développement

Initiatives du Gouvernement

Togo : créer des partenariats dans les initiatives de développement

Appuyé par un crédit de la Banque mondiale de US$ 5 millions, le gouvernement togolais a exécuté le Projet d’Appui aux initiatives de développement à la base (PAIDB) de 1990 à 1998. Ce projet était le premier au Togo à piloter l’utilisation des approches participatives et à travailler directement avec les ONG à travers la Fédération des organisations non-gouvernementales du Togo (FONGTO). Les leçons tirées suite à la mise en œuvre de ce projet ont servi dans la conception d’un premier projet de fonds sociaux au Togo financé par la Banque mondiale et qui est actuellement en cours d’exécution. L’objectif du PAIDB était d’améliorer des niveaux de vie et des conditions de travail des communautés les plus pauvres du pays.
Le PAIDB a fourni l’assistance directe aux ONG, qui étaient de principaux partenaires pour l’exécution, et a renforcé leur capacité de préparer, exécuter et gérer des projets au niveau de la communauté. Le projet comprenait 4 composantes principales : (i) le financement des projets de développement à petite échelle (PDPE), utilisant des ONG en tant que partenaires d’exécution ; (ii) appui technique à un comité directeur responsable de la coordination et de la surveillance des activités de projet ; (iii) renforcement de la Division Programme de développement local et participatif (Division PDLP/ONG) au Ministère de la planification ; et (iv) l’assistance technique et l’appui institutionnel des ONG.

Impact sur le terrain

Cinq cents mille habitants dans 195 villages (représentant plus de 10 pour cent de la population du Togo) ont vu leurs conditions de vie et de travail s’améliorer et environ 3.000 emplois ont été crées dans des zones rurales grâce à des micro-projets financés par le PAIDB. Le projet a apporté une nette amélioration du niveau de vie des bénéficiaires, y compris les augmentations de leurs revenus, de meilleures conditions de travail pour les enseignants et étudiants, un plus grand accès des populations aux centres de santé et pharmacies, une sécurité alimentaire accrue, la réduction des pertes de récolte et de la vente prématurée des récoltes, une corvée réduite de transport d’eau pour les femmes dans des zones rurales, la diversification de la production, et des progrès dans la commercialisation des produits. Cent quatre-vingt-quinze communautés de base ont bénéficié de petites infrastructures et d’équipements sociaux (puits, moulins, magasins de stockage, bâtiments scolaires, petits ponts, et centres de santé). Trois cents soixante-huit associations (d’au moins de 7 personnes) ont bénéficié de l’appui pour les activités génératrices de revenus. Enseignements tirés
Les leçons suivantes, dont certaines pourraient être appliquées à plusieurs autres projets ou sont même devenues des conditionnalités standards pour plusieurs projets en cours, peuvent être tirées de l’exécution du PAIDB.
- L’instauration de bons rapports entre Gouvernement et ONG est un exercice de longue haleine, surtout s’ils n’étaient pas disposés à travailler ensemble en tant que partenaires au départ.
- Pour des projets qui se fondent sur une approche participative impliquant tous les acteurs principaux, les bénéficiaires, les ONG et le gouvernement, il est essentiel de définir clairement les rôles et les responsabilités de chacun des acteurs. Les bénéficiaires et les ONG devraient être impliqués dans la conception, l’exécution et la gestion du projet ; le rôle du gouvernement devrait être de fournir des conseils sur la politique, mais ne devrait pas être impliqué dans la gestion quotidienne du projet.
- Lorsque les intermédiaires sont des acteurs principaux dans un projet (comme c’est le cas ici des ONG sponsors), il est indispensable d’avoir des critères d’éligibilité fiables ainsi qu’une procédure de sélection de ces intermédiaires pour s’assurer de leurs compétences et expériences pour faire le travail.
- Des programmes de formation bien conçus pour les ONG, aussi bien que pour des associations ou groupes bénéficiaires doivent faire partie intégrante des opérations et doivent être prioritaires.
- Pendant que les contributions par des bénéficiaires aux micro-projets sont essentielles pour assurer la prise en charge et l’entretien, le montant ne devrait pas être si élevé qu’il décourage les plus pauvres bénéficiaires.
- Les micro-projets, surtout ceux relatifs aux infrastructures et équipements socio-collectifs de base, ne peuvent être durables que s’il est mis en place une certaine forme d’organisation ou un certain mécanisme (y compris la collecte des fonds) relatifs au fonctionnement et à l’entretien une fois la construction terminée.
- Pour s’assurer que les intermédiaires (ONG sponsors, etc.) fournissent l’appui nécessaire aux bénéficiaires pour la préparation, l’exécution et le fonctionnement des micro-projets, il est important de les dédommager pour au moins une partie des dépenses supplémentaires qu’elles encourent.
- Les activités génératrices de revenus devraient être financées par des prêts, au lieu des dons, pour promouvoir la discipline financière chez les bénéficiaires. Bien que les ONG reçoivent des fonds sous forme de dons, elles établissent un fonds renouvelable pour l’allocation de prêts aux bénéficiaires. En plus, le manque de fonds de roulement et d’un système de commercialisation efficace constituent des obstacles à surmonter.
- Parmi les activités génératrices de revenus, les micro-projets les plus réussis étaient ceux du petit élevage, des magasins de stockage, et la micro-finance.
- Les micro-projets devraient mettre plus d’accent sur les besoins des femmes.
- L’analphabétisme rend difficile la participation des groupes de bénéficiaire à des activités données, particulièrement quand il s’agit de traiter avec les banques et de gérer les fonds qui leurs sont octroyés.
- Les micro-projets doivent prendre en considération les aspects socioculturels adaptés.
- Les micro-projets auraient un plus grand impact sur le développement s’ils étaient préparés comme partie intégrante des programmes des activités complémentaires.
- En plus des aspects socio-économiques des micro-projets, l’accent doit être mis sur le renforcement des capacités organisationnelles des communautés de base.



Les Partenariats au développement 

Le Togo est en coopération directe dans le cadre de son développement économique et sociale avec des organismes tels que le PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement) voir site, la Banque Mondiale, la FAO, l'OMS, l'UEMOA, et des pays tels que la France, l'Allemagne, les USA, et plus largement l'UE. 

Gilbert Fossoun Houngbo, le Premier ministre du Togo, lors du Sommet du Millénaire pour le développement au Siège des Nations Unies à New York.

Les huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) s'appliquent également au Togo et ont pour but :
  • 1. Réduire l'extrême pauvreté et la faim.
  • 2. Assurer l'éducation primaire pour tous.
  • 3. Promouvoir l'égalité et l'autonomisation des femmes.
  • 4. Réduire la mortalité infantile.
  • 5. Améliorer la santé maternelle.
  • 6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies.
  • 7. Assurer un environnement humain durable.
  • 8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.  

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